Le blanchiment dentaire : une solution efficace pour des dents plus blanches

Pourquoi les dents se tachent-elles ?

De nombreux facteurs peuvent contribuer à ternir et jaunir les dents au fil des années :

• La consommation régulière de boissons colorantes comme le thé, le café ou le vin rouge
• Le tabagisme, responsable de taches brunes caractéristiques
• La prise de certains médicaments (antibiotiques, bains de bouche...)
• Le vieillissement naturel de la dent, qui s'accompagne d'un amincissement de l'émail et d'une diminution de sa blancheur
• Les facteurs génétiques, qui déterminent la couleur intrinsèque des dents

La teinte des dents est également influencée par l'épaisseur et la qualité de l'émail, qui varie considérablement d'un individu à l'autre. Un émail fin ou fragilisé par des troubles de la minéralisation laisse davantage transparaître la dentine sous-jacente, de couleur plus foncée, et est plus vulnérable à la pénétration des pigments exogènes. 

Bien qu'une bonne hygiène bucco-dentaire soit essentielle pour prévenir la formation des colorations, elle ne permet pas toujours de les éviter complètement, d'où l'intérêt des techniques de blanchiment professionnel.

Techniques de blanchiment dentaire

Pour un résultat optimal et durable, il est fortement recommandé de faire réaliser son blanchiment dentaire par un chirurgien-dentiste expérimenté, maîtrisant parfaitement les différentes techniques et les protocoles adaptés à chaque situation clinique. Après un examen approfondi de l'état des dents et des gencives, le praticien commence par appliquer une protection gingivale avant de recouvrir l'émail d'un gel blanchissant à base de peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée). 

Sous l'action d'une lampe à LED ou à rayonnement ultraviolet, cet agent de blanchiment va pénétrer en profondeur dans les micro-porosités de l'émail et provoquer une réaction d'oxydation, neutralisant ainsi les molécules pigmentées responsables de la coloration. Selon l'importance des taches et l'objectif de blancheur à atteindre, plusieurs séances d'une heure environ peuvent être nécessaires, espacées de quelques jours à quelques semaines.

Une technique complémentaire, souvent proposée en relais d'un blanchiment en cabinet, consiste à réaliser chez soi des sessions de blanchiment à l'aide de gouttières personnalisées réalisées sur mesure par le dentiste. Pendant une durée déterminée (en général 15 jours), le patient devra porter quotidiennement ces gouttières remplies d'un gel blanchissant moins concentré, pendant 30 minutes à 1 heure. Cette méthode de "blanchiment ambulatoire" permet de potentialiser et de prolonger les effets du traitement, tout en respectant le rythme de vie du patient.

Enfin, pour les dents dépulpées (dévitalisées) ayant pris une coloration grisâtre ou brunâtre, le dentiste aura recours à une procédure de blanchiment dite "interne" ou "non vitale". Après avoir protégé la racine de la dent avec un matériau de comblement provisoire, il introduira directement dans la chambre pulpaire de la dent un gel blanchissant à haute concentration qui agira en profondeur pendant plusieurs jours.

Il est important de noter que depuis 2012, la concentration maximale en peroxyde d'hydrogène autorisée dans les produits de blanchiment dentaire est strictement réglementée : elle ne doit pas dépasser 6% pour les applications réalisées par un professionnel de santé (dentiste, médecin...) et 0,1% pour les produits en vente libre. Cette législation vise à garantir la sécurité et l'innocuité des traitements éclaircissants pour les tissus dentaires et gingivaux.

Contre-indications et effets secondaires

Le blanchiment dentaire, même s'il est considéré comme un acte peu invasif et globalement bien toléré, n'est pas dénué de contre-indications et de potentiels effets indésirables. Il est formellement déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu'aux enfants et adolescents de moins de 18 ans, en raison des risques liés à la diffusion générale du peroxyde d'hydrogène dans l'organisme (passage placentaire et dans le lait maternel). 

Il est également contre-indiqué en cas d'affections dentaires ou parodontales évolutives (caries, gingivite, parodontite...), de lésions de l'émail (érosion, fissures...) ou juste avant/après certains soins dentaires (dévitalisation, obturation...). Les patients présentant une hypersensibilité dentinaire importante ou des allergies connues aux peroxydes devront également éviter ce type de traitement. Enfin, le blanchiment dentaire sera à proscrire chez les fumeurs ne souhaitant pas arrêter leur consommation de tabac, au risque de voir réapparaître rapidement de nouvelles colorations.

L'effet secondaire le plus fréquemment rapporté après un blanchiment est l'apparition d'une sensibilité dentaire transitoire, pouvant durer de quelques heures à quelques jours. Cette hypersensibilité, liée à l'ouverture temporaire des canalicules dentinaires lors du processus de blanchiment, se manifeste par des douleurs de type "électriques" au contact du chaud et du froid. 

Elle peut être atténuée par l'utilisation d'un dentifrice et d'un bain de bouche spécifiquement formulés pour les dents sensibles. Il est également recommandé, dans les jours qui suivent le traitement, d'éviter les aliments et boissons acides, colorants ou trop chauds/froids afin de ne pas fragiliser davantage l'émail.

Limites du blanchiment dentaire

S'il permet indéniablement d'améliorer la couleur des dents et de retrouver un sourire lumineux, le blanchiment dentaire n'est pas une solution miracle capable de rendre les dents d'un blanc immaculé. 

Son principe est en effet de redonner aux dents leur teinte naturelle en éliminant les colorations extrinsèques et en atténuant les taches intrinsèques, mais il ne peut en aucun cas éclaircir les dents au-delà de leur couleur d'origine. 

Or, celle-ci est génétiquement déterminée et varie considérablement d'un individu à l'autre, allant du blanc-gris au jaune-brun en passant par toutes les nuances de blanc cassé.

Autre limite importante à prendre en compte : avec l'âge, l'émail a tendance à s'amincir et à devenir plus translucide, laissant apparaître la dentine sous-jacente naturellement plus foncée. Ce phénomène physiologique lié au vieillissement de la dent ne peut malheureusement pas être corrigé par le blanchiment externe. 

De même, les restaurations prothétiques fixées (couronnes, facettes, bridges) ou en résine composite ne réagiront pas au peroxyde d'hydrogène et garderont leur teinte initiale, pouvant créer une différence de couleur inesthétique avec les dents naturelles blanchies.

Prix et remboursement

Le coût d'un blanchiment dentaire professionnel est très variable car il dépend de nombreux paramètres comme l'importance de la dyschromie, la technique utilisée ou encore le nombre de séances nécessaires. En moyenne, il faut compter entre 300 et 1000 euros pour un blanchiment réalisé au fauteuil, et entre 150 et 400 euros pour un kit de blanchiment ambulatoire (gouttières + gel). 

Seul un devis personnalisé établi par le chirurgien-dentiste lors de la consultation préalable permettra de connaître précisément le coût du traitement.

La Sécurité sociale ne prenant pas en charge les actes de blanchiment, considérés comme purement esthétiques, l'intégralité du montant des soins reste à la charge du patient. 

Certaines mutuelles et assurances complémentaires santé proposent toutefois un remboursement partiel, souvent sous la forme d'un forfait annuel dédié aux soins dentaires non remboursables. Il est donc conseillé de se rapprocher de son organisme complémentaire pour connaître ses droits.

Conseils pour préserver la blancheur de ses dents

Une fois le blanchiment dentaire réalisé, il est essentiel d'adopter les bons réflexes au quotidien pour préserver durablement la blancheur retrouvée et empêcher la récidive des colorations :

• Avoir une hygiène bucco-dentaire irréprochable, en se brossant soigneusement les dents après chaque repas avec un dentifrice non abrasif et en utilisant régulièrement du fil dentaire et des brossettes interdentaires pour éliminer la plaque bactérienne
• Faire réaliser par son dentiste un détartrage professionnel au moins une fois par an, afin de prévenir l'apparition du tartre, véritable "aimant" à colorations
• Limiter sa consommation d'aliments et de boissons à forte coloration comme le café, le thé, le vin rouge, les épices, les fruits rouges...
• Arrêter de fumer ou réduire sa consommation de tabac
• Eviter de mâcher des chewing-gums ou des bonbons acidulés qui peuvent altérer l'émail
• En complément de ces mesures préventives, réaliser régulièrement des séances de blanchiment d'entretien en cabinet ou à domicile, selon les recommandations du chirurgien-dentiste

En adoptant une bonne hygiène de vie et en suivant scrupuleusement les conseils de son dentiste, il est tout à fait possible de conserver un sourire éclatant de blancheur pendant de nombreuses années après un blanchiment dentaire.

FAQ

Quelles sont les alternatives au blanchiment dentaire professionnel ?

Il existe sur le marché de nombreux produits de blanchiment disponibles sans ordonnance, comme les kits de blanchiment à domicile, les gels, les stylos blanchissants, les bandelettes ou encore les dentifrices "whitening". Cependant, leur concentration en agents blanchissants est nettement inférieure à celle des produits utilisés par les chirurgiens-dentistes (0,1% de peroxyde d'hydrogène contre 6% maximum) et leur efficacité reste donc limitée, surtout sur les colorations anciennes et profondes. De plus, mal utilisés, ces produits peuvent entraîner une sensibilité dentaire importante et fragiliser durablement l'émail, c'est pourquoi il est fortement recommandé de demander l'avis de son dentiste avant de les utiliser.

Combien de temps dure l'effet d'un blanchiment dentaire ?

La durée des résultats d'un blanchiment dentaire est très variable d'un patient à l'autre car elle dépend de nombreux facteurs individuels comme l'hygiène bucco-dentaire, les habitudes alimentaires et le mode de vie. En moyenne, on estime qu'un blanchiment correctement réalisé par un professionnel peut durer entre 2 et 3 ans, à condition de respecter scrupuleusement les conseils d'entretien post-blanchiment. Des séances de rappel régulières permettent de prolonger significativement la durée des résultats.

Le blanchiment dentaire est-il douloureux ?

Non, le blanchiment dentaire n'est pas un acte douloureux en soi. Néanmoins, il est fréquent de ressentir pendant les heures qui suivent le traitement une hypersensibilité dentaire transitoire, se manifestant par de fines douleurs dans les dents au contact des aliments chauds ou froids. Cette sensibilité, due à l'ouverture temporaire des micro-canaux de l'émail lors du processus de blanchiment, disparaît généralement en quelques jours. En cas de gêne persistante, l'utilisation d'un dentifrice spécifique pour dents sensibles peut aider à soulager l'inconfort.

Peut-on réaliser un blanchiment dentaire enceinte ?

Non, le blanchiment dentaire est formellement contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement en raison des risques potentiels liés au passage du peroxyde d'hydrogène dans la circulation sanguine et sa possible toxicité pour le foetus et le nourrisson. Par précaution, il est préférable d'attendre la fin de la grossesse et de la période d'allaitement pour envisager un blanchiment.

Y a-t-il des contre-indications au blanchiment dentaire ?

Oui, le blanchiment dentaire comporte un certain nombre de contre-indications qu'il est important de respecter :

• La présence de caries, de gingivite ou de parodontite non traitées : dans ce cas, le peroxyde d'hydrogène contenu dans les gels blanchissants peut pénétrer dans les tissus infectés et entraîner des complications sévères (inflammation, nécrose...)
• Les lésions de l'émail (érosion, fissures, fractures...) qui risquent de favoriser la pénétration de l'agent blanchissant dans la dentine et la pulpe dentaire, provoquant des douleurs intenses
• Les dents fragilisées par des soins dentaires récents (détartrage, traitement de carie, dévitalisation...) ou en attente de soins
• L'hypersensibilité dentaire sévère, aggravée par les produits blanchissants
• Les allergies connues aux peroxydes ou à l'un des composants des gels de blanchiment
• Le tabagisme non sevré, responsable de récidives rapides des colorations

D'une manière générale, un bilan bucco-dentaire complet réalisé par le chirurgien-dentiste est indispensable avant d'entreprendre tout traitement éclaircissant, afin de s'assurer de l'absence de contre-indication et de choisir la technique la mieux adaptée à chaque cas.

Les facettes en céramique sont-elles une bonne alternative au blanchiment ?

Lorsque les dents sont très fortement colorées (taches de tétracycline, fluorose...) ou présentent d'autres défauts inesthétiques (fractures, malpositions...), le blanchiment dentaire peut s'avérer insuffisant pour obtenir un résultat satisfaisant. Dans ce cas, la pose de facettes en céramique représente une excellente alternative pour retrouver un sourire éclatant et harmonieux. Lors de cette procédure, le chirurgien-dentiste réalise une préparation minimale des dents avant d'y coller de fines coques en céramique qui viendront recouvrir toute la face visible, masquant ainsi les imperfections. Bien que plus coûteuses qu'un blanchiment, les facettes offrent un résultat esthétique remarquable et durable dans le temps.

Est-il possible de combiner blanchiment et alignement dentaire ?

Oui, il est tout à fait possible d'associer un traitement de blanchiment dentaire à une procédure d'alignement par gouttières transparentes type Invisalign. Dans ce cas, il est généralement recommandé de débuter par la phase d'alignement, puis de réaliser le blanchiment une fois les dents correctement positionnées, afin d'optimiser le résultat esthétique global. Certains praticiens proposent même des kits de blanchiment spécialement conçus pour être utilisés avec les gouttières d'orthodontie, permettant ainsi de gagner du temps et d'obtenir un sourire parfait en une seule étape. N'hésitez pas à en parler avec votre dentiste lors de la consultation pré-traitement.

En conclusion, le blanchiment dentaire est aujourd'hui une procédure de plus en plus plébiscitée par les patients souhaitant retrouver un sourire lumineux et éclatant. S'il ne peut se substituer à une bonne hygiène bucco-dentaire au quotidien, ce traitement représente une solution efficace et durable pour corriger les colorations disgracieuses, à condition d'être réalisé par un chirurgien-dentiste qualifié et dans le respect des indications et des protocoles. Associé à des mesures préventives adaptées, le blanchiment permet ainsi de préserver durablement la blancheur naturelle des dents et de garder un sourire resplendissant pendant de nombreuses années.