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Le crédit dentaire : une solution pour financer vos soins et implants
Facettes, couronnes, bridges, implants... les traitements dentaires peuvent vite devenir un gouffre financier. Et malheureusement, la Sécurité sociale est loin de tout rembourser. Pour aider les patients à faire face, il existe des solutions de crédit spécifiques. On fait le point sur ces prêts dédiés aux frais de santé bucco-dentaire..
Qu'est-ce que le crédit dentaire ?
Le crédit dentaire est un prêt à la consommation destiné à financer des soins et prothèses dentaires onéreux. Son principe est simple : la banque ou l'organisme prêteur avance tout ou partie des frais, que le patient rembourse ensuite de façon échelonnée, avec des intérêts.
Concrètement il s'agit souvent d'un crédit affecté, c'est-à-dire que les fonds peuvent être directement versés au professionnel de santé, sur présentation d'un devis, ou d'un prêt personnel dont l'usage est justifié par le devis dentaire. Le patient ne reçoit pas toujours l'argent directement sur son compte pour un usage libre dans le cas d'un crédit strictement affecté.
Le crédit dentaire entre dans la catégorie des crédits santé, au même titre que le crédit optique ou le crédit auditif. En fonction des établissements, il peut prendre deux formes principales :
- Un prêt personnel, qui permet d'emprunter une somme définie (jusqu'à 75 000€ généralement) et de la rembourser à un taux fixe sur une durée choisie (souvent de 6 à 84 mois, parfois plus). Le coût total du crédit est connu dès le départ.
- Un crédit renouvelable (ou réserve d'argent), qui met à disposition une somme d'argent utilisable en une ou plusieurs fois, reconstituée au fur et à mesure des remboursements. Plus souple mais souvent plus cher et plus risqué en termes de gestion.
À noter : contrairement à d'autres pays comme la Suisse, il n'existe pas en France de prêt spécifiquement et uniquement labellisé "crédit dentaire". Les offres disponibles relèvent du crédit à la consommation classique (prêt personnel, crédit renouvelable).
Dans quels cas souscrire un prêt dentaire ?
Le crédit dentaire s'adresse aux patients devant financer des soins coûteux et souvent mal remboursés par la Sécurité sociale seule, comme :
- La pose d'implants dentaires et des prothèses associées (couronnes, bridges)
- La réalisation de facettes en céramique
- Un traitement d'orthodontie pour adulte
- Des soins parodontaux type greffe gingivale ou osseuse
Pour donner un ordre d'idée, un implant avec sa couronne coûte en moyenne 1500 à 2500€, un bridge de 3 éléments (hors 100% Santé) 1400 à 2500€, et un traitement d'orthodontie adulte peut représenter plusieurs milliers d'euros au total (par exemple, entre 3000€ et 7000€ voire plus selon la durée et la technique).
Des sommes difficiles à régler en une fois pour la plupart des ménages ! Souscrire un crédit permet alors d'étaler la dépense sur plusieurs mois ou années, en fonction de ses capacités de remboursement. Mais attention aux pièges...
Quels sont les risques d'un crédit dentaire ?
Comme tout crédit à la consommation, le prêt dentaire présente des risques dont il faut avoir conscience avant de s'engager :
- Un coût élevé lié aux intérêts (le TAEG), assurances facultatives et frais annexes qui peuvent augmenter significativement le montant total à rembourser par rapport au capital emprunté. Plus la durée de remboursement est longue, plus le crédit coûte cher au final.
- Un risque de surendettement si l'on cumule plusieurs crédits ou si l'on surestime sa capacité à rembourser. Ne pas pouvoir payer ses échéances expose à des pénalités et à une inscription au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP).
- Un manque de transparence sur les taux réellement pratiqués, parfois présentés de façon avantageuse dans les publicités. Seul le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), qui inclut tous les frais obligatoires, reflète le coût réel du crédit.
À cela s'ajoutent des pratiques commerciales parfois agressives de la part de certains organismes prêteurs (démarchage, offres promotionnelles avec pression à la souscription...) qui peuvent inciter à signer un contrat inadapté.
Bref, le crédit dentaire n'est pas une solution miracle. Mieux vaut l'envisager en dernier recours, après avoir étudié les autres options disponibles. Le plus sage est encore d'anticiper en souscrivant une bonne mutuelle santé !
Les alternatives au crédit pour financer ses soins dentaires
Avant de vous lancer tête baissée dans un crédit dentaire, pensez à exploiter les autres pistes de financement à votre disposition :
- Les aides de l'Assurance Maladie : en cas de ressources modestes, vous pouvez peut-être bénéficier de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS). Ce dispositif (qui a remplacé l'ancienne CMU-C et l'ACS) prend en charge tout ou partie de vos soins bucco-dentaires, notamment via le panier 100% Santé.
- Un échéancier chez le dentiste : de plus en plus de praticiens proposent à leurs patients de régler leurs soins en plusieurs fois sans frais. Une solution plus souple et moins coûteuse qu'un crédit, à condition de respecter les délais de paiement convenus.
- Une mutuelle bien remboursée : en choisissant un contrat adapté à vos besoins (implants, parodontie, orthodontie...), vous pouvez réduire considérablement votre reste à charge. Pensez à comparer les offres du marché pour trouver le meilleur rapport garanties/prix.
Justement, si vous cherchez une complémentaire santé efficace pour limiter vos frais dentaires, notre comparateur est là pour vous aider. Gratuit et sans engagement, il vous permet d'accéder en quelques clics aux meilleures offres du marché selon vos critères.
Vous obtiendrez un classement personnalisé des contrats les plus intéressants pour vous, avec une estimation précise de vos remboursements et de vos cotisations. De quoi faire de vraies économies sur votre budget santé, sans rogner sur la qualité de vos soins !
Quel est le meilleur crédit dentaire ?
Si malgré ces alternatives vous devez recourir à un prêt pour financer vos soins, reste à trouver la perle rare. Pas facile de s'y retrouver face à la jungle des offres ! Voici quelques conseils pour y voir plus clair :
- Privilégiez un prêt amortissable (ou prêt personnel) plutôt qu'un crédit renouvelable : le taux est fixe (ou révisable mais connu), la durée déterminée et le coût total connu à l'avance (via le TAEG et le tableau d'amortissement). Vous maîtrisez mieux votre endettement.
- Faites jouer la concurrence en comparant les offres de plusieurs établissements : banques traditionnelles, banques en ligne, sociétés de crédit spécialisées... Utilisez un comparateur en ligne pour gagner du temps et simuler différentes options.
- Négociez les conditions de votre prêt : même si la marge est faible sur les prêts personnels, certains éléments comme l'assurance emprunteur peuvent parfois être négociés ou comparés via une délégation.
- Étudiez bien l'offre de contrat de crédit avant de vous engager : montant et nombre des échéances, taux débiteur et TAEG, coût et garanties de l'assurance emprunteur facultative, conditions de remboursement anticipé, frais éventuels... Vérifiez le détail des mensualités et la présence d'un tableau d'amortissement clair.
- Ne signez pas dans la précipitation : vous disposez d'un délai légal de rétractation de 14 jours calendaires après la signature de l'offre de contrat de crédit. Utilisez ce temps pour relire attentivement les conditions et poser toutes vos questions.
Notre sélection des meilleurs crédits dentaires du moment :
Important : Le tableau ci-dessous présente des exemples d'offres constatées début 2024. Les taux (TAEG), montants et durées sont donnés à titre purement indicatif et sont susceptibles d'avoir fortement évolué. Les conditions réelles applicables en 2025 dépendent de votre profil emprunteur, du montant et de la durée souhaités, ainsi que des politiques commerciales des organismes de crédit au moment de votre demande. Une simulation personnalisée et une vérification directe auprès des prêteurs sont indispensables.
Organisme | Type de prêt | TAEG fixe (indicatif début 2024) | Montant | Durée |
---|---|---|---|---|
Cofidis | Prêt personnel | De 2,90% à 19,45% | De 500€ à 15 000€ | De 6 à 84 mois |
Crédit Agricole | Prêt personnel | À partir de 0,80% | Jusqu'à 75 000€ | Jusqu'à 120 mois |
Franfinance | Prêt personnel | De 2,90% à 19,45% | De 1 500€ à 50 000€ | De 12 à 120 mois |
Ces offres sont données à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer dans le temps. Les conditions d'octroi dépendent de votre profil et de votre projet. Pensez à faire des simulations personnalisées avant de postuler.
En résumé
Pour financer des soins dentaires coûteux, le crédit peut sembler une solution de facilité. Mais attention aux risques associés : endettement, coût élevé (TAEG), opacité potentielle des contrats... Mieux vaut l'envisager en dernier recours.
Avant de vous lancer, étudiez les autres pistes à votre disposition : aides publiques (CSS), échéancier possible chez le dentiste, souscription ou optimisation d'une mutuelle adaptée... En combinant ces leviers, vous pouvez souvent limiter votre reste à charge sans alourdir votre budget.
Si le passage par un prêt est inévitable, prenez le temps de comparer les offres (TAEG, coût total), de lire attentivement les offres de contrat et de bien comprendre vos engagements. Un crédit se rembourse sur la durée, alors autant viser les conditions les plus claires et adaptées à votre capacité de remboursement !
Mais le plus important reste de prendre soin de votre santé bucco-dentaire au quotidien. Avec une bonne hygiène et un suivi régulier, vous limitez le risque de développer des pathologies nécessitant des soins lourds et onéreux. C'est tout le mal qu'on vous souhaite !
FAQ
Existe-t-il des prêts à taux zéro pour les soins dentaires ?
Non, il n'existe pas de dispositif national de prêt à taux zéro spécifiquement pour les frais dentaires. Très ponctuellement, des organismes de crédit peuvent proposer des offres promotionnelles limitées dans le temps et sur des montants/durées restreints, parfois en partenariat avec des enseignes ou des professionnels. Il faut être vigilant aux conditions et aux éventuels frais cachés.
Puis-je bénéficier d'un crédit d'impôt pour mes soins dentaires ?
Non, les frais de santé courants, y compris dentaires, ne donnent généralement pas droit à un crédit d'impôt sur le revenu en France pour la plupart des contribuables. Des exceptions très spécifiques peuvent exister pour certaines dépenses liées à la dépendance ou au handicap lourd, mais cela ne concerne pas les soins dentaires classiques.
Comment soigner mes dents sans dépenser d'argent ou avec un budget très limité ?
Si vos revenus sont modestes, vérifiez votre éligibilité à la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) qui prend en charge à 100% les soins du panier de base et les prothèses du panier 100% Santé. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès des centres de santé mutualistes ou associatifs, des écoles dentaires (CHU) qui proposent des tarifs réduits (avec souvent des délais d'attente), ou de certaines associations caritatives locales.
Mon dentiste refuse le paiement en plusieurs fois, que faire ?
Effectivement, aucune loi n'oblige un professionnel de santé libéral à accepter un paiement échelonné. C'est une facilité qu'il peut accorder ou non. S'il refuse, et que vous ne pouvez pas payer en une fois, les alternatives sont : discuter avec lui pour trouver un arrangement (paiement différé ?), chercher un autre praticien qui accepterait un échéancier, utiliser votre épargne, ou envisager un crédit à la consommation après avoir évalué les risques et comparé les offres.